La littérature c'est le langage en tant que totalité infinie. Le langage n'est paradoxalement pas référentiel mais exclusivement poétique (cf. Jakobson). Parler de quelque chose du monde, et contrairement à l'illusion que d'aucuns ont, n'en est pas une réalisation mais en est seulement l'image (sa représentation.) D'où que le langage constitue un monde autre que celui de la réalité physique, sensible. C'est déjà une méta-physique. Le langage est en définitive l'isomorphisme infini de l'imaginaire (substantif). L'imaginaire n'est encore pas l'imagination mais l'inventaire des réalités expériencielles directes ou indirectes ; mais désormais en état de vacuité (sans substance). En effet, le langage ne se rapporte qu'à l'absence du monde. Il constitue donc un apophatisme que nous identifions à celui de la métaphysique proprement dite et de l'ontologie en particulier (dans le sens d'une ontologie négative.) La littérature, étant entendu langage en-soi créant un monde extra-mondain et convoquant des instances intangibles (le personnage...) ; la littérature est un paradigme métaphysique parfaitement isomorphe au paradigme hiératique. La littérature est en dernière analyse une ontologie.