Ce travail montre comment l'utilisation de l'animal dans les expériences de vivisection peut ne pas permettre aux élèves de comprendre ce qui se passe chez l'homme. L'analogie de l'homme avec l'animal est rejetée par les élèves. Cette vision anthropocentriste conduit les élèves à réserver "l'intelligence" et l'usage du cerveau à l'homme pour n'accorder à l'animal que "l'instinct". Différents types d'obstacles s'opposent à l'acquisition des concepts "acte réflexe" et "influx nerveux". Les élèves issus d'un milieu rural adhèrent à un modèle hydraulique du message nerveux et les élèves issus d'un milieu urbain adhèrent au modèle électrique. Ce travail met en évidence la présence d'un n ud d'obstacles entre la biologie et la physique. A ces obstacles s'ajoute un obstacle didactique lié à la traduction arabe du concept "influx nerveux" en "seiala" qui veut dire liquide. Les modèles physiologiques et les modes d'explication correspondent à ceux rencontrés dans l'histoire des sciences. La variable sociogéographique et culturelle semble jouer un rôle important dans l'acceptation ou le refus de ce type d'expériences sur le vivant animal.