Dans ce travail, nous avons cherché à aborder la problématique mondiale du déclin des colonies d abeilles sous l angle de l impact des modifications anthropiques de la structure paysagère. L expérience conduite dans ce mémoire se situe dans le cadre d un programme d étude régional sur 5 ans qui a débuté en 2008. Elle repose sur le suivi de 50 ruches durant la saison apicole de l année 2010 dans une zone déterminée de céréaliculture intensive. Les systèmes de grande culture constituent l éco-agrosystème le plus représenté en France. Cette zone de céréaliculture se caractérise par de forts déséquilibres temporels de la disponibilité des ressources en pollen et nectar, avec une période de disette entre la floraison du colza en mai et celle du tournesol fin juillet. Nous nous sommes concentrés sur un paramètre capital pour le développement des colonies, à savoir la récolte pollinique. Nous souhaitons par-là éclairer la dynamique écologique entre disponibilité pollinique, activité de butinage et développement des colonies. L abeille sera-t-elle l élément moteur d une réflexion sur nos pratiques agricoles?