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Souvent, la silhouette inconnue qu'on aurait pu croiser, mais qui a préféré prendre un autre chemin, ou simplement, peut-être, nous regarder de loin, se tenir à distance, suscite la méfiance. Et celui qui la voit au contraire s'approcher de sa propre maison, de cette prévention généralement redouble. Car pour le sédentaire, il n'en faut pas beaucoup pour qu'un simple promeneur, ou un simple voyageur, se transforme en mendiant ; ou bien pire que cela : devienne un fugitif ou un bandit.Et pourtant, peut-être n'est-ce pas pour prendre, mais à l'inverse pour donner, que la silhouette inconnue, par…mehr

Produktbeschreibung
Souvent, la silhouette inconnue qu'on aurait pu croiser, mais qui a préféré prendre un autre chemin, ou simplement, peut-être, nous regarder de loin, se tenir à distance, suscite la méfiance. Et celui qui la voit au contraire s'approcher de sa propre maison, de cette prévention généralement redouble. Car pour le sédentaire, il n'en faut pas beaucoup pour qu'un simple promeneur, ou un simple voyageur, se transforme en mendiant ; ou bien pire que cela : devienne un fugitif ou un bandit.Et pourtant, peut-être n'est-ce pas pour prendre, mais à l'inverse pour donner, que la silhouette inconnue, par crainte ou par timidité, ou pour une autre raison encore, dans un même mouvement nous cherche et nous évite. Et peut-être sa rencontre, si elle doit se produire, ne nous sera-t-elle pas un tort, mais un enseignement. Peut-être ne sera-ce pas celle d'un fugitif, ni celle d'un bandit, ni non plus simplement celle d'un quémandeur, mais celle d'un ami, sinon même d'un frère. Et souvent, il n'est guère avisé, celui qui de chez lui, ou en se promenant pas très loin de chez lui, considère la silhouette de l'inconnu en fronçant les sourcils et en plissant le front.
Autorenporträt
Né à Nîmes, j'ai principalement vécu dans le sud de la France. C'est toutefois dans la ville de Lyon, où remontent mes tout premiers souvenirs, que j'appris à parler la langue qu'aujourd'hui je me plais à écrire. À Paris, où il m'arriva jadis d'étudier la musique, j'offris de bonne grâce trois de mes plus belles années. Une tendresse particulière pour les langues étrangères me conduisit aussi à longuement séjourner en quelques pays voisins : l'Allemagne, l'Espagne, puis l'Irlande. De l'arabe, du russe, ainsi que du Portugais, dont j'aime la beauté et aux grammaticaux atours desquels je me suis frotté, je ne fus hélas jamais un chevronné locuteur. Des arts de toute époque et de tout horizon, et plus généralement, pour fouler sans orgueil des terres moins familières, de ce que l'on appelle « les sciences humaines », mille choses m'émerveillent.