L'Afrique noire est a la croisee des chemins en matiere de sante, car elle est aujourd'hui confrontee a deux types de medecine: l'une biomedicale, scientifique, occidentale et ofvicielle, et et l'autre locale et indigene et presque clandestine. Ce qui aurait pu constituer un avantage en terme de choix se revele un obstacle aux politiques de sante publique.Cette etude menee en 1994 pour le memoire de maitrise met en lumiere les hesitations et les doutes des populations face aux deux medicines, en conflit, et qui se traduisent par les intineraires therapeutiques qui se chevauchent, allant d'une medine a l'autre en fonction de la source supposee ou averee de la maladie.Il en est de meme de la recherche de la sante pour laquelle les populations, meme instruites et "eclairees" n'hesitent pas a faire appel au surnaturel qui est partout present.Alors, la recommandation qui s'impose est qu'il faut admettre que la medecine dite traditionnelle doit tout autant avoir droit de cite et etre promue comme la medecine biomedicale, car en definitive les croyances des populations sont xi empreintes du magico-religieux qu'il serait contre-productif de ne soutenir que la medecine dite officielle.