L'auteur, par une perspective tripolaire et à travers les représentations sociales, analyse les trajectoires des jeunes de la rue réalisées entre la famille, la rue et les centres de récupération. De cette analyse, il ressort que le jeune, avant de se retrouver effectivement dans la rue, explore son attachement affectif auprès des membres de la famille élargie. Au niveau nucléaire, le père semble l'élément le plus répulsif. Pourtant, la rue, par son agressivité, pousse éventuellement le jeune à réintégrer le centre de récupération où les conditions d'encadrement sont perçues par le jeune comme aléatoires à cause d'une certaine violence des encadreurs. Néanmoins, de ces trois milieux, la rue aurait le moins d'éléments répulsifs et permettrait au jeune une certaine survie immédiate.