Le domaine des Marchés Publics occupe une place de choix parmi les secteurs d'activités des administrations publiques en raison des intérêts qu'il génère et suscite. Ces intérêts font du domaine le lieu où se développe la corruption qui gangrène l'appareil de l'État. De ce fait, le système des Marchés Publics fait l'objet de constantes réformes dont l'une des plus significatives a été opérée en 2011, avec la création d'un ministère exclusivement consacré à la gestion des Marchés Publics. Parmi les nouveaux organes institués, les Délégations Régionales et Départementales des Marchés Publics sont entrées en fonction depuis le début de l'exercice 2013. Les prérogatives qui leur sont confiées sont censées concourir à une meilleure mise en _uvre des principes de base des Marchés Publics qui conditionne la performance du système. Cette étude analyse l'état de la performance du système à travers l'office de ces nouveaux acteurs de la passation des Marchés Publics. L'étude montre que l'entrée en scène de ceux-ci, loin de contribuer à la mise en _uvre des principes sus-évoqués, entretient davantage les mauvaises pratiques, celles-ci étant davantage encouragées par l'absence de sanctions.