La cicatrisation des plaies est une adaptation évolutive fondamentale qui peut se faire de deux manières : par la formation d'une cicatrice ou par la régénération réparatrice. Les cicatrices participent à la reformation de la barrière avec l'environnement externe et au rétablissement de l'homéostasie des tissus blessés, mais il est bien connu qu'elles représentent des remplacements dysfonctionnels. En revanche, la régénération réparatrice est un programme spécifique au tissu qui réplique presque parfaitement ce qui a été perdu ou endommagé. Le but de ce travail est de vérifier les similitudes et les différences entre ces processus par une approche évolutionniste. La même vérification est faite pour l'évolution de certains facteurs impliqués dans le développement du cancer. Dans tous ces processus, génétiquement conservés ou non, il y a un type de programme déterminé (finaliste ou finaliste) avec des messages de départ mais aussi un arrêt lorsque le but est atteint (régénération).Il est clair que les capacités de régénération à l'âge adulte sont réduites chez certains vertébrés supérieurs comme l'homme, ce qui semble lié à l'introduction d'une immunité adaptative, et que l'introduction d'une structure rigide comme le squelette osseux semble exiger moins de capacités de régénération dans cet organisme métazoaire plus avancé (facteur inibiteur).