La « Résistance » dans les pays subissant l'occupation nazie et fasciste au cours de la Seconde guerre mondiale est un phénomène européen de grande ampleur géographique, s'étendant des Pyrénées jusqu'au front soviétique. Bien que les mouvements de Résistance soient pour la plupart d'essence patriotique et nationale, une étude des réseaux sur lesquels ils s'appuient permet d'en déduire de nombreuses connexions transnationales et transfrontalières. Des solidarités se nouent entre réseaux de Résistance au-delà des frontières, permettant les soutiens logistiques indispensables à la survie dans la clandestinité.De nombreuses nationalités se côtoient au sein des maquis en Europe du Nord-Ouest : jeunes Belges et Français réfractaires au travail obligatoire en Allemagne, prisonniers soviétiques évadés, jeunes luxembourgeois, alsaciens et lorrains échappant à l'enrôlement de force dans l'armée allemande, opposants politiques, militants communistes, Juifs, etc...Le projet d'ouvrage s'inscrit dans cette volonté de mettre à jour l'histoire comparée des mouvements de maquisards et de partisans, selon une perspective européenne, entre 1939 et 1945.