L'époque des caravanes révolue, les oasis sahariennes sont entrées en léthargie. Face aux grandes transformations sociopolitiques et économiques régionales, les espaces oasiens n'étaient-ils pas destinés à péricliter, voire disparaitre ? Au Maroc, l'imposition de frontières avec l'Algérie accéléra leur déstructuration. Les oasis de l'Oriental se trouvèrent alors séparées de leurs espaces de vie.Les Hauts plateaux et les contreforts de l'Atlas, véritables obstacles physiques, ne facilitèrent pas l'intégration d'Aïn Chair, Bouanane, Figuig et Iche au reste du pays. L'objectif de cette recherche est de faire le point sur les rôles joués, et les actions menées, par les trois acteurs que sont l'Etat, la population locale et la population émigrée. Comment leurs actions se croisent, se complètent ou se concourrencent ? L'hypothèse principale est que ces oasis sont en continuel processus de redéfinition, et leurs populations en perpétuelles négociations.A l'image de l'oasis mourant lentement s'oppose celle de l'oasis en constante recherche d'elle-même. Et si, enclavées au Maroc, les oasis de la province de Figuig étaient, en fait, bien ancrées au reste du monde ?