Les ruptures non traumatiques de rate sont rares mais potentiellement mortelles. Nous apportons deux nouveaux cas mais également l étude de 194 observations de rupture non traumatique de la rate décrites dans la littérature. Cette analyse montre que le taux de décès est important (22 %) et qu il est probablement dû au retard diagnostic. On constate aussi que les deux principales causes représentent à elles seules 57% de ces cas. Ce sont les causes infectieuses (30%), majoritairement représentées par la mononucléose infectieuse, et les causes hématologiques (27%). Les autres causes sont les tumeurs solides (10%), les pathologies digestives(pancréatite, hypertension portale) (9%), les causes rhumatologiques (4%), l insuffisance rénale au stade de dialyse (3%). Dans 5% des cas aucune étiologie n a été retrouvée. Environ 8% des malades décèdent sans avoir eu une laparotomie en urgence. Dans 85% des cas, une splénectomie est nécessaire. Le traitement peut aussi être conservateur dans 7% des cas, la mononucléose infectieuse représentant à elle seule un tiers des indications du traitement conservateur.