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Pour comprendre aussi bien l'esprit traditionnel que la civilisation moderne, en tant que négation de cet esprit, il faut partir de cette base fondamentale qu'est l'enseignement relatif aux deux natures. II y a un ordre physique et il y a un ordre métaphysique. Il y a la nature mortelle et il y a la nature des immortels. Il y a la région supérieure de l'« être » et il y a la région inférieure du « devenir ». D'une manière plus générale, il y a un visible et un tangible, et, avant et au-delà de celui-ci, il y a un invisible et un intangible, qui constituent le supra monde, le principe et la…mehr

Produktbeschreibung
Pour comprendre aussi bien l'esprit traditionnel que la civilisation moderne, en tant que négation de cet esprit, il faut partir de cette base fondamentale qu'est l'enseignement relatif aux deux natures. II y a un ordre physique et il y a un ordre métaphysique. Il y a la nature mortelle et il y a la nature des immortels. Il y a la région supérieure de l'« être » et il y a la région inférieure du « devenir ». D'une manière plus générale, il y a un visible et un tangible, et, avant et au-delà de celui-ci, il y a un invisible et un intangible, qui constituent le supra monde, le principe et la véritable vie. Partout, dans le monde de la Tradition, en Orient et en Occident, sous une forme ou sous une autre, cette connaissance a toujours été présente comme un axe inébranlable autour duquel tout le reste était hiérarchiquement organisé. Nous disons connaissance et non « théorie ». Quelle que soit la difficulté qu'éprouvent les modernes à la concevoir, il faut partir de l'idée que l'homme de la Tradition connaissait la réalité d'un ordre de l'être beaucoup plus vaste que celui auquel correspond généralement, aujourd'hui, le mot « réel ». Aujourd'hui, au fond, on ne conçoit plus de « réalité » au-delà du monde des corps situés dans l'espace et le temps. Certes, d'aucuns admettent encore l'existence de quelque chose au-delà du sensible, mais du fait que c'est toujours à titre d'hypothèse ou de loi scientifique, d'idée spéculative ou de dogme religieux, ils ne dépassent pas, en fait, la limite en question : pratiquement, c'est-à-dire en tant qu'expérience directe, quelle que soit la divergence de ses croyances « matérialistes » et « spiritualistes », l'homme moderne normal ne forme son image de la réalité qu'en fonction du monde des corps.
Autorenporträt
Julius Evola (1898-1974) has been one of the most misunderstood and controversial authors of the Twentieth century. Born in Rome, Evola began his pursuit of truth as a Dadaist painter and an Idealist philosopher, but quickly lost his taste for modernism and moved on to metaphysics, religion, and the occult. Encountering the work of René Guénon, who became a lifelong friend, Evola embraced his concept of the Primordial Tradition and his critique of the modern world. Believing that Tradition was an idea which should encompass the social as well as the spiritual world, Evola saw some hope for a remedy to the ills of modernity in Italian Fascism, although he never joined the Party, and his writings on the subject were frequently critical of its reality. After 1945, Evola remained aloof from politics, and attempted to define the most effective stance for an inhabitant of the modern age to adopt while still retaining something of traditional wisdom. In recent years, Evola's ideas have given rise to a new breed of spiritual seekers and anti-modernists.