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Les fondements d'une citoyenneté dans le Rwanda postcolonial sont vacillants. Pour être vrai citoyen, il fallait être hutu; ce qui légitime ainsi à l'avance le fait qu'aucun Tutsi ne peut être un vrai citoyen. Cette haine antitutsi connaît son paroxysme absolu avec l'avènement du Parmehutu. Quand un bébé sort du ventre de sa mère, il pousse un cri au premier contact avec le monde; ceci est un signal rassurant sur l'état de santé du nouveau-né. C'est son premier souffle de vie. Tant qu'il n'a pas crié tout le monde s'inquiète. Entre le premier et le dernier souffle, il y a la vie et ses tours…mehr

Produktbeschreibung
Les fondements d'une citoyenneté dans le Rwanda postcolonial sont vacillants. Pour être vrai citoyen, il fallait être hutu; ce qui légitime ainsi à l'avance le fait qu'aucun Tutsi ne peut être un vrai citoyen. Cette haine antitutsi connaît son paroxysme absolu avec l'avènement du Parmehutu. Quand un bébé sort du ventre de sa mère, il pousse un cri au premier contact avec le monde; ceci est un signal rassurant sur l'état de santé du nouveau-né. C'est son premier souffle de vie. Tant qu'il n'a pas crié tout le monde s'inquiète. Entre le premier et le dernier souffle, il y a la vie et ses tours et détours: l'insouciance de l'enfance, l'amour, le succès, les échecs, la politique et ses injustices, mais il y aussi des génocides... Adélaïde a survécu après avoir servi comme objet sexuel, une expérience traumatique de l'extrême. Elle nous parle de ses angoisses et sa résurrection. Son témoignage est une source d'inspirations pour un second souffle de vie; nos s¿urs, nos femmes et nos mères en ont bien besoin.
Autorenporträt
Né au Rwanda avant la tempête orageuse des indépendances qui a balayé l'Afrique noire, Arthemon est témoin et rescapé des cruautés que les régimes issus de la tutelle belge ont fait subir à la minorité Tutsi. Il n'a connu que marginalisation et exclusion de son enfance à l'âge adulte. Le peuple Rwandais se noyait dans un océan de la haine du Hutu contre le Tutsi; il ne pouvait qu'en arriver au génocide le plus invraisemblable du vingtième siècle. Le jour du 7 avril 1994 était un jour comme un autre au pays des mille collines, mais il a duré plus de 2 000 heures, au lieu de 24 heures du jour normal. Ce fut le jour le plus long de tous les temps pour les Tutsi, l'année 1994 restera une année de mauvaise mémoire pour l'humanité entière. Le martyre des Tutsi a été causé en partie par l'introduction d'une identité ethnique issue des stéréotypes coloniaux qui donnaient tous les droits et tous les pouvoirs à la masse populaire hutu. Imbus de leur supériorité numérique, ils s'enlisaient, année après année dans des haines sordides, car le mépris et le crime contre le Tutsi était impuni. Ils s'étaient hautement intoxiqués par des enseignements barbares qu'ils recevaient de leur maître. J'ai grandi au centre de ce désordre politique et social, cette douloureuse expérience est mon seul CV.