La poésie de Saint-John Perse (1887-1975), qui s'est voulu voyageur sans bagage et sans livres, puise une grande partie de sa richesse à des sources livresques. L'enquête est ici menée à partir du fonds extrême-oriental de la bibliothèque du poète : sa culture, impressionnante dans ce domaine, est celle d'un spécialiste au début du XX e siècle de la Chine, du Tibet et de la Mongolie.
Cet ouvrage tente de cerner au plus près le processus d'invention de l'écriture et de fabrication du poème persien à partir des livres lus et très souvent annotés par le poète de façon à montrer l'importance de la lecture dans le procès poétique. L'auteure examine la pratique de lecture du lecteur-poète en décomposant les strates du processus : recherche thématique, lexicale, rythmique, à partir des annotations portées à même le livre d'autrui dans lequel il modèle parfois sa propre phrase de quelques crayonnements. Elle étudie à partir de notes de lecture inédites le glissement de la prise de note à l'écriture d'un poème. Enfin, elle cherche à montrer pour plusieurs exemples que les livres et revues constituent les manuscrits secrets du poète.
Cet ouvrage tente de cerner au plus près le processus d'invention de l'écriture et de fabrication du poème persien à partir des livres lus et très souvent annotés par le poète de façon à montrer l'importance de la lecture dans le procès poétique. L'auteure examine la pratique de lecture du lecteur-poète en décomposant les strates du processus : recherche thématique, lexicale, rythmique, à partir des annotations portées à même le livre d'autrui dans lequel il modèle parfois sa propre phrase de quelques crayonnements. Elle étudie à partir de notes de lecture inédites le glissement de la prise de note à l'écriture d'un poème. Enfin, elle cherche à montrer pour plusieurs exemples que les livres et revues constituent les manuscrits secrets du poète.