Dans le cadre de la préservation des sols, les savoirs endogènes (perception, connaissances, indicateurs, pratiques) peuvent être mis à contribution. En effet, le paysan à une connaissance fine de la fertilité du sol à travers des indicateurs (couleur du sol et des végétaux, espèces fauniques et floristique, densité végétale, température, son de la houe, odeur). Il reconnaît que la terre se fatigue et mène des actions pour la restaurer (fumure organique et minérale, jachère, associations, rotation des cultures, nouveaux défrichements ). Il préfère la fumure organique à la fumure minérale parce qu elle a des vertus fertilisantes de longue durée, moins chère et localement produite. Il reconnaît l'efficacité des méthodes vulgarisées par les projets de développement, mais hésite à l adopter à cause du surplus de travail que sa production engendre, le coût de sa production et le problème de son transport de la maison jusqu'aux champs éloignés. Il associe les mythes et croyances à ses pratiques. Le livre est destiné aux acteurs de développement (décideurs, praticiens, organisations paysannes), aux enseignants-chercheurs qui travaillent sur les savoirs endogènes et la fertilité des sols.