Si l'on doit chercher les traces les plus anciennes de la mondialisation dans l'histoire de l'humanité, la route de la soie est probablement l'un des exemples les plus pertinents. Cet ensemble de routes terrestres et maritimes a vu circuler, depuis des millénaires autant les hommes que les idées, autant les marchandises que les savoirs. Sept siècles plus tard, en septembre 2013, le premier secrétaire du Parti Communiste Chinois, XI Jinping, tient un discours à l'université d'Astana, au Kazakhstan. Il y proclame la nécessité construire des liens économiques et culturels plus «profonds», via la construction d'une ceinture économique le long des nouvelles routes de la soie.Si la capacité économique de la Chine, qui souhaite investir plus de 1000 milliards de dollars sur 10 ans, laisse présager le bon déroulement de ce projet, la question de la sécurisation des actifs chinois le long de ces nouvelles routes de la soie représente un point crucial du développement des intérêts chinois à l'étranger. L'externalisation du fait guerrier représente une des seules solutions pour le Parti Communiste Chinois pour garantir la sécurisation de ses nombreux actifs.