Dramaturge dont l'oeuvre est la plus jouée en France, Shakespeare est également un auteur à dimension mondiale, dont les textes sont le terrain par excellence où les critiques de tous bords viennent tester leurs théories. Ce livre analyse l'impact des théories postmodernistes et poststructuralistes sur le domaine des études littéraires, et plus particulièrement sur celui des études shakespeariennes. Loin des dogmes, et sans sombrer dans le passéisme, l'ouvrage cherche à dépasser quelques-unes des apories théoriques actuelles et à dessiner un chemin critique dont le but ultime est de renouveler notre relation au texte shakespearien au travers de quatre notions phares : l'auteur, le religieux, l'histoire et le lecteur. Le paradoxe de la présence-absence de Shakespeare en tant qu'auteur est étudié en détail, de même que le " tournant religieux " des études shakespeariennes. Par le biais d'une critique du Nouvel Historicisme et du Présentisme, les rapports entre littérature et histoire sont réexaminés. Enfin, et même si Shakespeare a surtout écrit pour le théâtre, le livre souligne combien la réception de son oeuvre est aussi tributaire de ses premiers lecteurs.
"Le grand mérite de cet ouvrage bien documenté [...] n'est donc pas tant d'apporter des correctifs à des méthodes d'analyse désormais bien connues que de susciter une réflexion sur la manière dont nous abordons le dramaturge aujourd'hui et, à ce titre, 'Shakespeare et la Postmodernité' représente une étude particulièrement stimulante." (Sophie Chiari, Cercles. Revue pluridisciplinaire du monde anglophone, mai 2013)