Shintarô Ishihara, maire de Tokyo depuis 1999, défraie régulièrement la chronique au Japon et jusqu'en France avec des déclarations tapageuses. Ses prises de position radicales sur certains sujets sensibles font qu'il est catalogué comme ultranationaliste, voire fasciste, sans jamais être bien connu. Mais l'analyse détaillée de ses positions sur les thèmes de prédilection des nationalismes japonais, montre une réalité bien plus nuancée. Complétée par une approche historique comparative, elle permettra de mieux cerner le caractère et la filiation intellectuelle du nationalisme de Shintarô Ishihara, entre romantisme, anticommunisme et pragmatisme.