Les situations extrêmes - la guerre - peuvent, paradoxalement, engendrer l'amitié, la fraternité. C'est ce que montre l'histoire contée dans ce livre. Johan Eisenhoffer, dit Hans, se retrouve en 1945 détenu dans un camp de prisonniers de guerre allemands installé à l'entrée du village de Champagney, en Haute-Saône. Durant la semaine, les ennemis d'hier sont employés au déminage des forêts d'alentour. Les samedis et dimanches, les villageois peuvent avoir recours à ces captifs pour leurs travaux personnels. C'est ainsi que Hans se retrouve chez les Liechtele qui considèrent cet homme pour autre chose qu'un simple prisonnier. En effet, très vite, une solide amitié naît entre Simon, le chef de la famille, et l'Allemand qui ne songe qu'aux siens dont il se languit. Cette amitié sera si forte qu'elle perdurera jusqu'à l'aube des années 2000, c'est-à-dire jusqu'à la mort de Simon. Parallèlement à cette histoire de fraternité, c'est aussi le quotidien d'un village français pendant les années d'après-guerre qui est décrit. L'auteur s'est approprié cette histoire vraie, naviguant entre réalité, scènes reconstituées et moments imaginés pour délivrer un message de paix.