La campagne de Russie de 1812 a été un désastre militaire, politique et surtout humain. Quelles sont les raisons qui ont poussé l'Empereur Napoléon à envahir la Russie ? Combien de soldats suisses ont-ils pris part à cette tragédie ? Combien d'entre eux en sont-ils revenus vivants ? Cette étude tente de répondre à ces questions en présentant les fragments des souvenirs de Georges Demierre, officier originaire d'Estavayer, en Suisse. Georges Demierre évoque les horreurs de cette campagne : le froid, la faim, le harcèlement incessant des Cosaques. S'il n'a pas participé à la prise de Moscou, il a en revanche combattu les Russes lors des deux batailles de Polotsk. De plus, lors de la terrible retraite, il croise le chemin de Napoléon Ier, dont le pouvoir est contesté à Paris. La fin de l'Empire est proche et Georges Demierre est le témoin de cette retentissante défaite.