C'est au souvenir de mon grand-père, Liard Fleury, que je dus la bienveillance de la Comédie-Française dans ma jeunesse; il vivait encore lors de mes premiers essais au Théâtre Richelieu, en 1791. Si l'on a conservé quelques souvenirs de moi dans les arts, ce ne peut être de cette époque, où j'ai dû passer inaperçue au milieu des grands acteurs qui occupaient la scène; mais je suis assez fière d'avoir pris mon vol à l'abri du leur, pour vouloir le rappeler. L'intérêt qu'ils m'ont témoigné, leurs conseils surtout, m'auraient sans doute permis de remplir une longue et honorable carrière parmi eux, si le sort n'en eût décidé autrement.…mehr
C'est au souvenir de mon grand-père, Liard Fleury, que je dus la bienveillance de la Comédie-Française dans ma jeunesse; il vivait encore lors de mes premiers essais au Théâtre Richelieu, en 1791. Si l'on a conservé quelques souvenirs de moi dans les arts, ce ne peut être de cette époque, où j'ai dû passer inaperçue au milieu des grands acteurs qui occupaient la scène; mais je suis assez fière d'avoir pris mon vol à l'abri du leur, pour vouloir le rappeler. L'intérêt qu'ils m'ont témoigné, leurs conseils surtout, m'auraient sans doute permis de remplir une longue et honorable carrière parmi eux, si le sort n'en eût décidé autrement.Hinweis: Dieser Artikel kann nur an eine deutsche Lieferadresse ausgeliefert werden.
Louise Fusil est issue d'une famille d'acteurs : son grand-père, François Liard dit Fleury, son père, Henri Liard dit Fleury, comme sa mère, Catherine Derufosse, sont acteurs. Elle fut élève Mme Saint-Huberty et de Niccolò Piccinni. Louise Fusil se sépara rapidement de son époux, le comédien Claude Fusil, de Lyon, ami de Talma, « pour vivre une carrière en solo » entre la France, la Belgique et la Russie. Mère de deux filles défuntes, Louise Fusil mourut dans la misère la plus totale4, quasi inconnue. Son jeu Sans avoir laissé une impression égale aux plus grandes (les Armande Béjart, Mademoiselle Mars, Rachel), elle tirait cependant son épingle du jeu, puisque l¿Almanach général dit d'elle en 1791 : « À propos du Théâtre des Beaujolais où passe Le Divorce inutile, comédie en prose et en un acte par M. Gabiot. Très jolie pièce, écrite avec pureté, pleine de sentiments relevés, et d'idées fines et spirituelles ; il y règne d'un bout à l'autre un excellent ton ; et l'on ne peut trop engager les acteurs de ce théâtre à entremêler souvent leurs opéras de comédies du même genre. Mesdames Sara et Fusil s'y font applaudir, parce que les bons rôles siéent toujours aux talents ».
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