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N'ayant pu obtenir un passeport à Vilna pour retourner en France, ce fui au mois de février 1813 que je partis pour la Suède, avec quelques artistes du Théâtre-Français de Saint-Pétersbourg. Nous passâmes par la Finlande. Arrivés à la ville d'Abo, ancienne capitale finoise, nous traversâmes les détroits de la Baltique, qui séparent les îles de l'Archipel, auxquelles l'île d'Aland donne son nom. Les détroits étaient entièrement gelés. Cette traversée est fort dangereuse: les vents et les courans rompent souvent ces immenses glaces; alors, malheur aux voyageurs qui s'y confient!

Produktbeschreibung
N'ayant pu obtenir un passeport à Vilna pour retourner en France, ce fui au mois de février 1813 que je partis pour la Suède, avec quelques artistes du Théâtre-Français de Saint-Pétersbourg. Nous passâmes par la Finlande. Arrivés à la ville d'Abo, ancienne capitale finoise, nous traversâmes les détroits de la Baltique, qui séparent les îles de l'Archipel, auxquelles l'île d'Aland donne son nom. Les détroits étaient entièrement gelés. Cette traversée est fort dangereuse: les vents et les courans rompent souvent ces immenses glaces; alors, malheur aux voyageurs qui s'y confient!
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Autorenporträt
Louise Fusil est issue d'une famille d'acteurs : son grand-père, François Liard dit Fleury, son père, Henri Liard dit Fleury, comme sa mère, Catherine Derufosse, sont acteurs. Elle fut élève Mme Saint-Huberty et de Niccolò Piccinni. Louise Fusil se sépara rapidement de son époux, le comédien Claude Fusil, de Lyon, ami de Talma, « pour vivre une carrière en solo » entre la France, la Belgique et la Russie. Mère de deux filles défuntes, Louise Fusil mourut dans la misère la plus totale4, quasi inconnue. Son jeu Sans avoir laissé une impression égale aux plus grandes (les Armande Béjart, Mademoiselle Mars, Rachel), elle tirait cependant son épingle du jeu, puisque l¿Almanach général dit d'elle en 1791 : « À propos du Théâtre des Beaujolais où passe Le Divorce inutile, comédie en prose et en un acte par M. Gabiot. Très jolie pièce, écrite avec pureté, pleine de sentiments relevés, et d'idées fines et spirituelles ; il y règne d'un bout à l'autre un excellent ton ; et l'on ne peut trop engager les acteurs de ce théâtre à entremêler souvent leurs opéras de comédies du même genre. Mesdames Sara et Fusil s'y font applaudir, parce que les bons rôles siéent toujours aux talents ».