Sujet à fortes polémiques de par ses implications scientifiques, économiques, politiques; le changement climatique est sans conteste l'un des défis les plus importants auquel se voit confronté l'espèce humaine. Pourtant, malgré les importants efforts internationaux entrepris ces dernières vingtaine d'années pour trouver un commun accord qui permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre et établir les outils institutionnels pour veiller à son respect, force est de constater que celui-ci peine à se matérialiser. De fait, étant donné le retard pris par certains États pour ratifier le protocole de Kyoto et l'absence actuelle d'une solution politique de substitution; il nous a alors paru légitime de considérer le présent contexte législatif environnemental comme étant au mieux dysfonctionnel et au pire caduc. Cela étant dit comme nous tenterons de le démontrer au travers de l'étude de l'industrie automobile, nous pensons que l'absence dans les faits d'une véritable législation environnementale planétaire peut être plus nuisible pour les activités d'une certaine catégorie d'entreprise, la multinationale, qu'un accord international fonctionnel.