L'action coloniale en matière de classement a légué un riche héritage forestier à la Côte D'Ivoire. Depuis, l'indépendance acquise en 1960, les pouvoirs publics nationaux tentent bien que mal d'accroitre et de sauvegarder cette richesse naturelle. Mais, force est de constater que les résultats obtenus restent largement en dessous des attentes. Les forêts ivoiriennes ont subi une exploitation de type minier. Et aujourd'hui, le pays est au bord d'une dérive écologique, exacerbée par les politiques fragiles, l'expansion démographique et les crises. Les solutions atténuantes jusque là apportées et qui exigent l'implication durable des paysans locaux dans la gestion de tous les parcs ivoiriens souffrent toujours d'un déficit de prise en compte réel des aspirations profondes des paysans en termes de pluriactivités et de transferts sociaux. Dans l'optique d'éviter donc de détruire les capacités interpersonnelles des populations rurales et de susciter un climat de confiance, le principe de précaution sociale doit mettre en exergue les critères réels d'un mécanisme de convergence des perceptions des partenaires intervenant dans la gestion de ces domaines permanents de l'État.