Les personnes déplacées vivent différents événements traumatisants. Cela peut entraîner des conséquences graves et durables, en termes de santé physique et mentale. Le syndrome de stress post-traumatique est le trouble mental le plus fréquent après une exposition traumatique. L'Éthiopie a connu le plus grand nombre de déplacements internes en 2018, bien que la santé mentale des personnes déplacées ait fait l'objet d'une attention moindre. Cette étude visait donc à déterminer la prévalence estimée et les facteurs associés du syndrome de stress post-traumatique chez les personnes déplacées dans le sud de l'Éthiopie. Au total, 625 participants ont été interrogés, avec un taux de réponse de 98,3 %. La prévalence estimée du trouble de stress post-traumatique était de 58,4 % avec un IC de 95 %, de 55 à 61,9. Dans la régression logistique multivariée, le fait d'être une femme (AOR=2,4, 95 % IC 1,6 à 3,4), la dépression (AOR=2,6, 95 % IC 1,2 à 3,9), le fait d'être déplacé plus d'une fois (AOR=3,7, 95 % IC 2,4 à 5.8), la destruction de biens personnels (AOR=1,6, IC 95% 1,04 à 2,44), être témoin du meurtre de sa famille (AOR=2, IC 95% 1,2, 3,9), et les traumatismes cumulés (AOR=4, IC 95% 1,7 à 9,6) sont des facteurs associés de manière significative.