Autrefois, la mangrove était présentée dans les esprits comme un milieu malsain et inutile. Aujourd'hui cette image tend à se modifier, grâce à sa valorisation économique et aux aménagements récréo-touristiques dont elle fait l'objet. Toutefois en Haïti, cet environnement est encore très négligé et même dans certains endroits abandonnés. Cette étude réalisée au Nord de la baie de Port-au-Prince avait pour but de caractériser la structure de l'écosystème des mangliers et de mettre en exergue sa dynamique spatio-temporelle. Les données collectées suivant la méthode de PQCM (Point-Quater-centred method) ont permis de déterminer les paramètres structuraux de la forêt dont leurs valeurs se révèlent faibles par rapport aux autres pays de la région. Une réduction de la superficie occupée par la mangrove a été observée à partir de l'analyse des photographies aériennes multidates. Des tests physico-chimiques montrent que les caractéristiques structurales de la mangrove ne s'expliquent pas par les paramètres environnementaux étudiés. De l'avis de la population riveraine, la dégradation de cet écosystème est dûe à une mauvaise exploitation de ses ressources naturelles.