Malgré l'amélioration de l'état de santé des PVVIH sous ARV, leurs conditions de vie restent précaires, elles ont du mal à conserver leur niveau d'activité et sont rarement de nouveau embauchées, entreprennent difficilement et leur survie reste une épineuse question et ce, malgré la diversité et le nombre important des intervenants engagés dans la prise en charge socio-économique. Cette recherche démontre clairement "le cercle vicieux VIH/sida-pauvreté", cercle alimenté par la stigmatisation et la discrimination à tous les niveaux. L'analyse SOWT souligne que les mécanismes de survie existant demeurent insuffisants, inadéquats et n'ont pas de synergie suffisante entre eux, ni entre acteurs pour booster le processus de réinsertion socio-économique des personnes vulnérables en général et des PVVIH et PA en particulier. L'absence d'un modèle global de réinsertion faisant l'unanimité des acteurs reste le ventre mou de ces mécanismes. Nous avons également épinglé comme obstacle le faible niveau d'adhérence au traitement et dégagé ses déterminants grâce à la régression logistique. Enfin, un modèle de réinsertion socio-économique des personnes vulnérables, le modèle BAHIZIRIEN est proposé.