La fréquence annuelle du syndrome d'apnées durant le sommeil (SAS) semble faible à Lomé. En effet, la littérature rapporte une incidence annuelle estimée de 2 à 5% de la population générale. C'est dire que l'affection est sous-diagnostiquée dans nos milieux. La prise en charge du SAS est à une étape embryonnaire en Afrique sub-saharienne. On retiendra, tout de même, qu'à Lomé le SAS est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes. L'obésité est le facteur de risque le plus retrouvé. Cependant, l'absence d'obésité n'élimine pas la possibilité d'un SAS. La polygraphie ventilatoire nocturne garde tout son intérêt dans la démarche diagnostique d'un SAS en milieu africain. Cependant, l'acquisition d'un polysomnographe enrichirait l'arsenal diagnostique. Somme toute, le SAS est une réalité au Togo. Il est impératif de développer la médecine du sommeil, par la formation du personnel de santé et la mise en place des laboratoires de sommeil, en particulier en milieu hospitalier.