La fumée de tabac accélère le processus de vieillissement. Le tabagisme est un facteur de risque de décès prématurés y compris chez le sujet âgé, provoquant une diminution de la qualité de vie avec perte d'autonomie. L'arrêt du tabac réduit la mortalité liée au tabagisme, même après 60 ans. Une étude rétrospective menée en centre d'aide à l'arrêt du tabac a permis de décrire le profil et le résultat des tentatives d'arrêt des fumeurs " âgés " (âge 60 ans ; n=181) sont comparés à des fumeurs " jeunes " (60 ans ; n=1425). Comparativement aux fumeurs jeunes, les fumeurs âgés présentent plus fréquemment des pathologies cardio-pulmonaires (82,3% vs. 46,7% ; p0,0001) et des dépressions actuelles (45,3% vs. 35,7% ; p=0,012) ; leur taux d'abstinence à 12 mois est plus élevé (44,2% vs. 32,9% ; p=0,0025). Un âge supérieur à 60 ans est associé à une chance de réussite du sevrage tabagique plus élevée (OR = 1,83 ; IC 95% : 1,29-2,59). Les fumeurs âgés n'arrêtent pas plus difficilement que les fumeurs plus jeunes. Les médecins doivent leur conseiller l'arrêt du tabac ; les recommandations d'experts en matière de sevrage tabagique s'appliquant sans aucune réserve chez les séniors.