>Oui, bon. Ça, c'était avant de savoir que le bellâtre caliente à qui je suis actuellement en train de rouler la galoche du siècle n'est autre qu'un mafioso. Foutue croisière. Foutue conscience. Mon oncle, le parrain en personne, y voit là le plan parfait pour renforcer les alliances. Sinon, ça ne serait pas drôle. Voilà ce qui m'attend, un mariage, dont je ne souhaite pas, embarquée dans une traversée des mers atypique, direction le Mexique... Moi, Rosabella Genovese, vivant recluse dans un village perdu au fin fond de ma Sicile, arrachée à ma vie pour suivre ce rustre, mais très tentateur latino. J'en ai des sueurs froides, notamment quand notre périple prend des allures d'Indiana Jones. Il n'a cependant pas conscience de toute ma folie. Ni du nombre de baffes qu'il va se coltiner, cela dit. ******* - Sois reconnaissante d'être tombée sur les coussins, sans quoi tu aurais pu finir paraplégique, me sermonne-t-il, me donnant davantage la soif de le réduire au silence. - Attends que je retrouve l'usage de mes membres, le menacé-je les dents serrées, pleurnichant tant les élancements deviennent insupportables. - Corazón, calme-toi, on va te sortir de là. Il n'y a plus de chérie! ai-je envie de crier. - Rosa? m'interpelle Elvis, qui cherche à avoir toute mon attention alors qu'Éros se déplace au niveau de ma tête, lui laissant le champ libre. Sa proximité m'alarme. D'autant plus que je le connais comme étant le doc de l'équipe mafieuse ou militaire de l'enfoiré derrière moi. D'ailleurs, je sens les poignes de ce dernier maintenir solidement ma nuque, m'empêchant tout mouvement. - Pas touche, braillé-je en montrant les dents. - Ton épaule est démise, beauté. Je la remets et on n'en parle plus. - Je ne suis pas un Playmobil, protesté-je avec véhémence. Hors de question que je te laisse jouer à Tetris avec mon corps!!! Il ne parvient pas à masquer son amusement malgré cette scène invraisemblable. - Impossible de rester sérieux avec ta femme, Éros, lâche-t-il à mon compagnon dont les mains marquent ma peau au fer rouge. Rosa, je te promets que les réductions de luxation sont ma spécialité. J'en ai remis à la pelle. - Non, chouiné-je, pitié, pas ça. Laisse mon membre pendre. De toute façon, je n'en ai pas besoin, je peux tordre le cou de ton patron d'un seul bras.
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