L'occupation de massothérapeute s'inscrit actuellement dans la voie d'une reconnaissance professionnelle et sociale. L'absence d'un ordre professionnel sanctionné par l'Office des professions du Québec et dictant un code éthique de nature hétérorégulatoire laisse libre cours à l'émergence d'une éthique singularisée. Cette éthique professionnelle autorégulatoire est en partie tributaire de la perception du praticien: de la motivation qui a initié son choix de carrière à la perception de l'idéal professionnel qu'il entretient. Ce chemin de vie professionnelle est pavé d'éléments motivationnels et démotivationnels sensibles aux conditions de vie de l'individu et à celles propres à la pratique de cette profession. C'est à travers le regard des autres et la qualité de son milieu social et professionnel que le massothérapeute affinera la perception de sa valeur individuelle. À travers ce dédale de parcours individualisés, les auteurs cherchent à cerner s'il serait possible de susciter une vision commune d'un idéal professionnel ou, tout au moins, de favoriser l'accomplissement d'idéaux professionnels individuels.