La traite négrière qui a sévi dans le Golfe du Bénin (XIV-XVIIIe siècles)) n'a pas épargné le Togo. Si la côte était la zone la plus animée par cette activité, c'est l'intérieur qui lui fournissait les captifs esclaves. Au Nord-Togo, les Semassi, étaient les véritables chasseurs d'esclaves lama1 et nawdéba qui sont convoyés vers la côte atlantique pour le départ vers les Amériques. Cependant, que deviennent ceux qui ne sont pas embarqués ? Peu après cette sombre époque, la colonisation européenne du XIXe siècle, a profondément marqué tous les peuples de ce pays dont les Kabiyè2 reconnus comme résistants à la pénétration coloniale. A la veille de l'indépendance du Togo en 1960, la société kabiyè était divisée en collaborateurs et en résistants. Comment ceux qui n'ont pas collaboré incarnent-ils le refus de l'ordre colonial ? L'un des héritages de cette colonisation est le mode de gestion du foncier qui constitue aujourd'hui une poudrière au sein la société togolaise car les problèmes fonciers sont diversement interprétés par les différentes communautés.