A partir de années 1990,la globalisation des flux migratoires et l'émergence des transferts de fonds des migrants comme catalyseur du développement ont été au centre des débats sur la scène internationale. En analysant les transferts de fonds dans une perspective des migrants, force est de constater que le tableau est moins doré qu'il y paraît. Tout d'abord, les transferts de fonds représentent une dette morale pour les migrants à l'égard de leur famille d'origine.Ces derniers ont un effet contraignant mais pas obligatoire dans l'absolu. Ensuite, les transferts de fonds ont plusieurs conséquences sur les conditions de vie des migrants.Ceux-ci doivent faire plusieurs sacrifices et renoncer à leurs propres besoins afin d'assumer leur devoir de solidarité familiale.Enfin,face au rôle éphémère des transferts de fonds, la plupart des migrants camerounais ont pensé investir leur argent dans des projets durables afin de se distancier des entraves communautaires et de construire également leur vie dans le pays d'accueil.Cette initiative semble prometteuse mais nécessite une étroite collaboration entre les différents acteurs impliqués et une prise en compte des réalités contextuelles.