Depuis 2004, à travers la Loi d'Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP), le gouvernement du Sénégal a pris des mesures importantes visant à promouvoir le secteur agricole. Malgré ces efforts, l'agriculture sénégalaise est restée peu productive. Le pays a recours aux importations pour combler le déficit de la production agricole. Une telle situation rend le Sénégal plus vulnérable du fait de la hausse des prix des produits alimentaires. C'est sans doute ce qui explique au Sénégal le phénomène accentué d'immigration clandestine dont le foyer était essentiellement rural. La réponse politique à cette situation est matérialisée par un investissement relativement importante dans le cadre d'un programme dénommé « Agence nationale d'Insertion et de Développement agricole (ANIDA) » dont le but est de favoriser un retour massif à la terre et de contribuer efficacement à la sécurité alimentaire dans le pays. Cet ouvrage évalue la contribution dudit programme à l'amélioration des rendements et des revenus des fermiers sur un échantillon de 1034 producteurs dont 41% de bénéficiaires.