Chaque année, de nombreuses personnes portent plainte pour agression sexuelle avec suspicion de soumission chimique. Les circonstances sont souvent les mêmes : un contexte festif avec une forte alcoolisation, puis une amnésie avec un réveil difficile et les stigmates d'une activité sexuelle. Selon une étude menée aux UMJ de l'Hôtel Dieu, dans la majorité des cas, seule l'alcoolisation massive est responsable des symptômes, ce qui entraîne un grand sentiment de culpabilité chez les plaignants. La plupart d'entre eux présente une forte anxiété et des symptômes de psycho-traumatisme. La prise de conscience d'une certaine forme de responsabilité dans le déroulement des faits, accroît leur désarroi. Chez les personnes rendues vulnérables par des antécédents traumatiques, le risque de passage à l'acte suicidaire peut être accru. Une prise en charge empathique et chaleureuse des soignants ainsi q'une plus juste répartition des responsabilités peuvent aider à la reconstruction des personnes qui seront alors orientées vers les professionnels du réseau pour une prise en charge globale médico-psycho-sociale.