Les lésions squelettiques constituent un problème majeur de santé publique. Dans le département du Ndé, à l'Ouest Cameroun, la prise en charge se fait soit par la médecine moderne, soit par la médecine traditionnelle ou les deux. Au Cameroun comme ailleurs ces deux médecines cohabitent et se pratiquent à tous les niveaux. Nous avons mené une étude de type descriptif transversal, couvrant les mois de Février à Juin 2017, dans hôpitaux, ainsi que dans les cliniques de massage traditionnel du département du Ndé. Il en ressortait que la prévalence des traumatismes osseux est très élevée, touche plus les hommes autours de la vingtaine. Les accidents de la voie publique représentaient l'étiologie principale dont près des deux tiers incriminaient les motos. Prêt de la moitié des patients ont sollicité le traitement traditionnel. Le manque de moyens financiers, l'habitude et l'influence du milieu étaient les raisons principales de ce choix. La fréquence des complications était très élevée après le traitement traditionnel et est dominé par les infections, les pseudarthroses et les déformations de membres.