Cet ouvrage problématise l'adhésion des travailleurs brésiliens organisés aux plans de santé, un paradoxe compte tenu de l'existence du SUS, qui fournit aux citoyens un système de santé universel et gratuit. En fait, cette adhésion des travailleurs à la fourniture de soins de santé privés est liée à la trajectoire préexistante, lorsque, à partir de 1923, le cadre juridique original a été défini pour établir un financement tripartite de la protection sociale, soutenu par l'État, les entreprises et les travailleurs. Le modèle liait la protection sociale à la production capitaliste. Le livre montre comment, au cours des 40 dernières années, cette adhésion de la classe ouvrière organisée à des régimes de santé privés à financement tripartite, aujourd'hui représentés par les plans, a été reconfigurée, avec des conséquences futures pour les soins de santé au travail. En fin de compte, la thèse indique que les soins de santé gérés par les entreprises médicales ne garantiront pas la protection attendue par les travailleurs, tandis que le SUS, de même, aura du mal à surmonter son sous-financement structurel, et qu'il est urgent de réfléchir à un nouvel accord social qui garantisse une protection de la santé adéquate et équitable pour tous les Brésiliens.