Depuis l'année 2015, marquée par l'effondrement tragique du barrage de résidus de Fundão, un district de la municipalité brésilienne de Mariana, Minas Gerais, des collectifs de personnes affectées par les barrages et les mines ont commencé la construction d'une université populaire dans la zone de Mata de Minas Gerais. L'objectif de cette recherche est de comprendre les motivations politiques de ses éducateurs et partenaires dans la promotion de cette entreprise. La méthode d'élaboration de cette ethnographie s'est basée sur l'histoire orale et les récits des agents sociaux qui assistent régulièrement aux activités de l'école et de ses équipes de maintenance, suivies régulièrement dans un processus de recherche-action. Les données de ces entretiens, recueillies lors d'un travail de terrain mené tout au long du second semestre 2018, ont été interprétées à la lumière de la théorie anthropologique visant à contribuer aux débats sur les relations entre savoir et pouvoir. Enfin, la recherche propose d'analyser le potentiel que la critique éthique-épistémologique menée par les éducateurs populaires dans la région de la Zona da Mata de Minas Gerais présente comme un instrument d'action sociale pertinent pour l'émancipation des communautés paysannes opprimées par des contextes de conflit socio-environnemental.