Lors de l'irrigation par aspersion, les pertes par évaporation et dérive peuvent varier dans une large plage allant de 2% à 50%. Ce travail vise à étudier d'une manière plus précise cette perte, et à en connaître les formes et les mécanismes. Les mesures effectuées par bilan de volume ont permis d'évaluer la perte globale à un maximum de 23% sous des conditions climatiques extrêmes ; la part de la perte par évaporation directe, ne représente quant à elle que 5% au maximum. La modélisation numérique de cette perte moyennant des approches Lagrangienne et Eulérienne a donné des résultats en accord avec les mesures enregistrées : l'évaporation directe constitue une faible proportion (inférieure à 4%) sur les gouttes de taille supérieure à 1mm. Cependant les plus petites parmi elles (de tailles inférieures à 150 µm) sont susceptibles de s'évaporer entièrement et le cas échéant de dériver en dehors de la zone d'arrosage. Les résultats de la modélisation numérique permettent, à partir de la connaissance des conditions climatiques, de distinguer la dérive de l'évaporation directe en fonction de la taille des gouttes.