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En 1848, la première proclamation que le gouvernement provisoire adres- sa au peuple français (24 février) se terminait par ces mots : « La Liberté, l¿Égalité et la Fraternité pour principes, le Peuple pour de- vise et mot d¿ordre, voilà le gouvernement démocratique que la France se doit à elle-même et que nos efforts sauront lui assurer. » Et, le 26 février, le même gouvernement provisoire déclara que sur le drapeau tricolore on inscrirait : République française, et Liberté, Égalité, Fraternité, « trois mots qui expliquent le sens le plus étendu des doctrines démocratiques, dont ce drapeau…mehr

Produktbeschreibung
En 1848, la première proclamation que le gouvernement provisoire adres- sa au peuple français (24 février) se terminait par ces mots : « La Liberté, l¿Égalité et la Fraternité pour principes, le Peuple pour de- vise et mot d¿ordre, voilà le gouvernement démocratique que la France se doit à elle-même et que nos efforts sauront lui assurer. » Et, le 26 février, le même gouvernement provisoire déclara que sur le drapeau tricolore on inscrirait : République française, et Liberté, Égalité, Fraternité, « trois mots qui expliquent le sens le plus étendu des doctrines démocratiques, dont ce drapeau est le symbole, en même temps que ses cou- leurs en continuent les traditions ». La devise Liberté, Égalité, Fraternité fut donc la devise officielle de la seconde république. Abolie sous le second empire, elle fut reprise par la Ré- publique actuelle, dont elle est également la devise officielle. On semblait croire généralement, en 1848, que ç¿avait été aussi la devise officielle de la première République, ou plutôt la devise officielle de la Révo- lution française, et c¿est encore aujourd¿hui l¿idée de beaucoup de personnes. Voici quelques éléments pour l¿histoire, assez obscure, des origines et des vicissitudes de la fameuse devise. Disons d¿abord qüil n¿y eut pas de devise officielle ni de la Révolution française ni de la première République, en ce sens que ni la Constituante, ni la Législative, ni la Convention n¿imposèrent ou ne proposèrent jamais une devise nationale aux Français, comme le fit le gouvernement provisoire de 1848.
Autorenporträt
Titulaire de la première chaire d'histoire de la Révolution française à la Sorbonne, à partir de 1885 et jusqu'en 1922, c¿est l¿un des premiers historiens de la Révolution à s'appuyer sur de véritables recherches archivistiques, avec un corpus scientifiquement confirmé. Il est par ailleurs un radical-socialiste et un franc-maçon militant, et cofonde la Ligue des droits de l'homme. Son approche historique proche du mouvement positiviste lui attire les foudres de son ancien étudiant, Albert Mathiez, en 1908, lors de son compte rendu sur Hippolyte Taine, historien de la Révolution française. Éditeur de nombreuses archives de la période révolutionnaire, ses vingt-sept volumes du Recueil des Actes du Comité de salut public (1889-1933), ses six volumes de La société des Jacobins, recueil de documents pour l'histoire du Club des jacobins de Paris (1889-1897) et ses quatre volumes du Paris sous le Consulat, recueil de documents pour l'histoire de l'esprit public à Paris (1903-1913) sont une mine d'informations pour toute personne désireuse d'appréhender cette période historique.