Depuis l'indépendance et à l'exception de la ville nouvelle, Tunis n'a eu le choix de s'étaler que du Nord vers le Sud en raison de la présence des plans d'eau (le lac de Tunis et les deux sebkhats d'Essijoumi et d'Ariana ) qui ont interdit tout type de développement urbain vers l'Est ou vers l'Ouest. Le manque de moyens et d'instruments capables d'intégrer les espaces humides dans la composante urbanistique de Tunis, a aggravé la situation urbaine de la ville. En plus de son extension urbaine linéaire, les problèmes de développement urbain de la ville n'ont cessé de se multiplier et de s'aggraver jusqu'au moment où son tissu urbain est devenu de plus en plus ségrégatif, marquant ainsi la présence des classes aisées au Nord et des classes pauvres au Sud. Tout ceci sans oublier la prolifération des noyaux d'habitat spontanés.