Comment former les maîtres dans une société en mutation, comment les préparer à ouvrir l'école primaire à tous les enfants, à moderniser l'enseignement primaire et secondaire, à inculquer aux futurs citoyens une culture commune et des valeurs morales universelles? A ces questions, les fondateurs de l'école de la République répondirent notamment en créant des cours de Science de l'éducation dans les Facultés des Lettres.
Cet ouvrage retrace, en s'appuyant sur les documents d'archives, sur les cours et sur les publications, l'histoire de cette discipline "en train de se faire" - discipline incertaine et d'emblée controversée qui naît aux lendemains des "lois Ferry" en 1882 et dépérit après la guerre de 1914. Dans une perspective articulant sociologie politique et sociologie de la science, l'auteur analyse, au plus près des logiques des acteurs, l'édification d'un dispositif administratif et universitaire entre grands projets politiques nationaux et petites décisions locales, et d'une "science" composite, écartelée entre philosophie de l'éducation, pédagogie générale, psychologie, sociologie.
Les questions de la socialisation, de la culture commune et de la laïcité, au fondement de la Science de l'éducation, restent d'actualité. Si les réponses apportées jadis sont celles d'une époque enchantée, elles éclairent cependant bien des débats contemporains.
Cet ouvrage retrace, en s'appuyant sur les documents d'archives, sur les cours et sur les publications, l'histoire de cette discipline "en train de se faire" - discipline incertaine et d'emblée controversée qui naît aux lendemains des "lois Ferry" en 1882 et dépérit après la guerre de 1914. Dans une perspective articulant sociologie politique et sociologie de la science, l'auteur analyse, au plus près des logiques des acteurs, l'édification d'un dispositif administratif et universitaire entre grands projets politiques nationaux et petites décisions locales, et d'une "science" composite, écartelée entre philosophie de l'éducation, pédagogie générale, psychologie, sociologie.
Les questions de la socialisation, de la culture commune et de la laïcité, au fondement de la Science de l'éducation, restent d'actualité. Si les réponses apportées jadis sont celles d'une époque enchantée, elles éclairent cependant bien des débats contemporains.
"Jacqueline Gautherin weist in ihrer ebenso aufwendigen wie überzeugenden wissenschaftssoziologischen und -historischen Studie nach, daß sie eines nicht ist: das Produkt gleichgerichteter epistemologischer Dynamiken oder Manifestation spezifischer Wissensbestände. Administratives Kalkül bringe sie vielmehr hervor, und ihr Vermögen, politischen Erfordernissen zu entsprechen, sichere ihren Bestand über die drei Jahrzehnte der 'époque enchantée'. Dieser Befund wird breit belegt: Gautherin trägt zusammen, was zentrale, regionale sowie städtische Archive und Bibliotheken zur Konstitution der Erziehungswissenschaft hergeben. Sie vertieft sich in das intellektuelle Milieu der republikanischen Vordenker und Lehrenden, nimmt sich der Personalakten der auf erziehungswissenschaftliche Lehrstühle Berufenen an, setzt sich detailliert mit deren Schriften, nicht nur den unmittelbar gegenstandsbezogenen, auseinander. Eine dichte Beschreibung, die die Vielschichtigkeit einer scheinbar unscheinbaren Episode aufdeckt. " (Angela Taeger, Francia)
"Le livre de Jacqueline Gautherin est un régal. Empruntant à la sociologie politique et à la sociologie de la science, l'auteur, philosophe de formation, relate en la problématisant, l'émergence de la science de l'éducation et les conditions de sa construction, au plus près des logiques des acteurs. Ainsi le sociologue, l'historien et même l'érudit en quête de précisions s'y retrouveront avec plaisir, et quiconque souhaite un regard distancié sur quelques débats contemporains touchant, par exemple, à la socialisation, à la culture commune, à la laïcité." (Michel Develay, Les cahiers pédagogiques)
"...recherche pionnière menée par J. Gautherin avec une rare pénétration, une alacrité de pensée réjouissante, ainsi qu'un outillage méthodique et conceptuel d'une grande richesse et d'une particulière tenue." (Daniel Hameline, Revue Française de Pédagogie)
"Au total ce livre constitue une excellente page de l'histoire de l'éducation, riche en citations finement analysées. Une très importante bibliographie termine ce livre qui constitue, dès maintenant, un des classiques de l'histoire de la science de l'éducation pendant la période 1880-1914." (Bulletin critique du livre en français)
"Le livre de Jacqueline Gautherin est un régal. Empruntant à la sociologie politique et à la sociologie de la science, l'auteur, philosophe de formation, relate en la problématisant, l'émergence de la science de l'éducation et les conditions de sa construction, au plus près des logiques des acteurs. Ainsi le sociologue, l'historien et même l'érudit en quête de précisions s'y retrouveront avec plaisir, et quiconque souhaite un regard distancié sur quelques débats contemporains touchant, par exemple, à la socialisation, à la culture commune, à la laïcité." (Michel Develay, Les cahiers pédagogiques)
"...recherche pionnière menée par J. Gautherin avec une rare pénétration, une alacrité de pensée réjouissante, ainsi qu'un outillage méthodique et conceptuel d'une grande richesse et d'une particulière tenue." (Daniel Hameline, Revue Française de Pédagogie)
"Au total ce livre constitue une excellente page de l'histoire de l'éducation, riche en citations finement analysées. Une très importante bibliographie termine ce livre qui constitue, dès maintenant, un des classiques de l'histoire de la science de l'éducation pendant la période 1880-1914." (Bulletin critique du livre en français)