Ces dernières années, la technique s'est vite développée qu'elle semble toute puissante. L'on tend à faire croire au contemporain que tout ce qui est techniquement possible doit nécessairement être bon pour l'humanité. Autrement dit, la technique se suffirait à elle-même pour le bien intégral de l'Homme. N'est-ce pas un mépris de l'humain qui conduirait à sa propre destruction? Au vu de ce qui précède, faut-il croiser les bras, foncer la tête baissée dans les défis de la technoscience, des biosciences et des biotechnologies ? C'est l'interrogation majeure de l'ouvrage que l'on a sous les yeux. La réponse négative qu'apporte l'auteur repose souterrainement sur le socle philosophique de l'éthique et plus précisément de l'éthique appliquée aux biotechnologies. Par tous les moyens, l'auteur s'essaie à travers cette livraison, de nous demander de résister, c'est-à-dire de dire NON. Si les biotchnologues donnent le signal fort " d'être fatigués d'être ", de penser à être plus machines qu'hommes, nous ne devrions pas les suivre dans cette voie car c'est aller derrière le vent que chercher à s'engager dans cette course effrénée.