La biologie de la conservation est une discipline de crise qui se trouve constamment confrontée au manque de données concrètes sur l'éco-éthologie des espèces. La destruction du milieu forestier est la cause majeure de la disparition des espèces dans le monde alors qu'en Europe et en Amérique du nord, c'est surtout la destruction des bosquets, des arbres isolés et des haies qui met la survie des populations en danger. Afin d'obtenir des nouvelles connaissances sur l'impact de cette fragmentation de l'habitat, j'ai choisi comme modèle d'étude une espèce considérée comme inféodée aux forêts et reconnue vulnérable à la dégradation des forêts, la martre des pins, Martes martes. J'ai étudié, par le radiopistage de 24 martres, l'utilisation de l'habitat et des corridors forestiers sur deux sites différents. La martre s'avère être une espèce non pas inféodée aux grands massifs forestiers mais par contre dépendante de la présence d'arbres, que ce soit des bosquets ou des haies.