Cette étude a porté sur la valorisation des résidus de mangues par la biotransformation et l'optimisation des rendements de conversion de ces résidus en bioéthanol. Les travaux réalisés s'inscrivent dans un axe de recherche des énergies renouvelables. L'analyse chimique des résidus de mangues montre qu'ils renferment 22,62% (g/g) d'hydrates de carbone, dont 5,7 % (g/g) de sucres réducteurs, substrats exploitables pour la biofermentation. Les souches de levures caractérisées servant pour la bioconversion sont thermo-tolérantes (45°C) et alcoolo-tolérantes (14 % v/v). Les taux de sucres réducteurs dans les résidus de mangues ont été optimisés pour atteindre 78 % (g/g) sous l'action des enzymes de Bacillus sp. Les procédés d'optimisation combinant une saccharification du substrat par Bacillus suivie d'une fermentation par Saccharomyces sp, ont permis d'obtenir des concentrations de bioéthanol de l'ordre de 14 à 16 g/L. Ces concentrations atteignent 18 à 21,75 g/L avec l'ajout de sels minéraux dans le milieu de fermentation. Il ressort de cette étude que les résidus de mangues constituent une biomasse potentiellement valorisable par voies biotechnologiques.