" Le théâtre n a jusqu ici pas assez défiguré l homme, ôté notre tête, subverti nos concepts, déstabilisé en profondeur la syntaxe humaine, renversé la musique...Il ne nous a pas encore assez désappris. " écrit Novarina.Indocile aux paradigmes cognitifs et linguistiques usuels,Novarina subvertit tous les présupposés conventionnels de la langue et de la littérature dramatique exhibant ainsi sa créativité étonnante et le gigantisme de son potentiel inventif. Chantre de la négation,il porte aux limites extrêmes l'impossible dramatique et s engage dans un défi plus ardu en hissant son exercice transgressif au rang d'une aventure démiurgique insurrectionnelle et résurectionnelle. La subversion attribue une coloration joyeuse et loufoque à des problématiques poignantes(l usage malsain et iconolâtre des mots par les médias et la novlangue,la crise des Robinsons des métropoles modernes,la banqueroute des valeurs). L écriture subversive de Novarina est une étourdissante cosmogenèse et une clownerie apocalyptique. Le monde et sa géologie, Adam et ses généalogies, le verbe et ses philologies sont entièrement refaits.Poétique et prophétique, elle invite à lire, à délier et à délirer.