La féminisation de l'agriculture est répandue dans les pays à faible revenu d'Afrique subsaharienne (ASS). La plupart des habitants de ces pays vivent encore dans des zones rurales et l'agriculture emploie plus de la moitié de la main-d'oeuvre. Alors que la part de l'emploi féminin dans l'agriculture dépasse celle de l'emploi masculin, le manque de propriété foncière, de crédit, d'eau et d'autres intrants de production limite souvent la productivité des femmes et les laisse dans une extrême pauvreté. La féminisation de la pauvreté s'explique en partie par la féminisation de l'agriculture. Bien que la part du secteur agricole dans l'emploi diminue au cours de l'urbanisation, la proportion relative de femmes travaillant dans l'agriculture augmente (Lastarria, 2008). Croppenstendt et al. suggèrent que le manque d'intrants de production agricole, tels que la propriété foncière, les engrais, le crédit, l'eau, etc. explique l'écart de productivité entre les sexes. Ici, l'autonomisation des femmes dans l'agriculture est justifiée par la pratique de la culture irriguée, l'accès à la terre, l'acquisition d'engrais organiques, d'engrais chimiques et de semences. Ainsi, dans cette première partie de notre étude, nous nous intéressons aux ménages agricoles qui disposent de ces actifs agricoles.