La gestion de la biodiversité cultivée relève en partie du secteur des variétés et des semences ce en quoi elle est un enjeu de pouvoir et d'affrontements majeur. Ce nouveau champ de recherche occasionne actuellement des recompositions d'alliances et de disciplines scientifiques. Les dimensions scientifiques mais aussi morales et politiques de la conservation de la biodiversité obligent à sortir des formes conventionnelles de production du savoir scientifique de manière à en reconnaître l'importance et à y associer, les savoirs dits non scientifiques ou locaux. C'est l'un des aspects de cette confrontation des savoirs que nous avons essayé de mieux comprendre à travers la rencontre avec le Réseau Semence Paysanne (RSP), en particulier son groupe maïs en Périgord L'enquête conduite auprès des acteurs et dans les lieux d'échange de savoirs a fourni un éclairage réflexif sur les relations entre le monde de la recherche en biologie et celui de la "demande sociale". Elle a permis d'argumenter de façon concrète la justification et a légitimation des activités productrices de savoirs dans le domaine de la biodiversité cultivée notamment en France.