Ancienne République soviétique, l'Ouzbékistan indépendant a, en grande partie, conservé ses traditions ancestrales. Restée très partriarcale, cette société musulmane a gardé un système de résidence patrilocale (la jeune mariée va vivre dans la maison du père de son mari dès la nuit de noce). Cependant, la ruine du système de santé et la très forte migration de travail ont fait de Samarcande une cité "sans hommes". De fait, les aînées ont-elles, sans bouleverser les traditions, pris le pouvoir des "aksakals (les "barbes blanches"). Ou plutôt une illusion de pouvoir puisqu'il ne s'exerce que dans la sphère privée ou professionnelle et avant tout sur les plus jeunes et les autres femmes. Notamment sur les épouses de leurs fils qu'elles dominent et asservissent de façon totalement acceptée, socialement parlant. Néanmoins, cette tyrannie domestique ne leur permet pas d'accéder au sommet de l'Etat où les hommes conservent le pouvoir. Et un pouvoir absolu...