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En août 1880, lorsque le Norvégien Johan Adrian Jacobsen arrive au Labrador à bord de l'Eisbär, il cherche à recruter des « Eskimos » qui consentiraient à le suivre en Europe pour devenir la plus récente attraction des spectacles ethnographiques organisés par l'allemand Carl Hagenbeck, propriétaire d'une ménagerie et pionnier des « zoos humains ». Deux familles acceptent l'offre de Jacobsen. Les huit individus, âgés de 9 mois à 50 ans, sont exhibés à Hambourg, Berlin, Prague, Francfort, Darmstadt, Crefeld puis Paris. Malheureusement, aucun des « Eskimos » ne reverra sa terre natale. Ils…mehr

Produktbeschreibung
En août 1880, lorsque le Norvégien Johan Adrian Jacobsen arrive au Labrador à bord de l'Eisbär, il cherche à recruter des « Eskimos » qui consentiraient à le suivre en Europe pour devenir la plus récente attraction des spectacles ethnographiques organisés par l'allemand Carl Hagenbeck, propriétaire d'une ménagerie et pionnier des « zoos humains ». Deux familles acceptent l'offre de Jacobsen. Les huit individus, âgés de 9 mois à 50 ans, sont exhibés à Hambourg, Berlin, Prague, Francfort, Darmstadt, Crefeld puis Paris. Malheureusement, aucun des « Eskimos » ne reverra sa terre natale. Ils meurent tous de la variole moins de quatre mois après leur arrivée en Europe. Johan Adrian Jacobsen a tenu un journal durant tout son périple avec les « Eskimos ». Ce journal étant une source essentielle pour comprendre les évènements d'il y a plus de 133 ans, nous vous présentons ici la traduction française de la portion du journal qui va de juin 1880 à janvier 1881. Découvrez les humeurs, les pensées et les états d'âme de ce jeune homme de 27 ans tout au long du périple; de sa quête infructueuse pour recruter des « Eskimos » au Groenland; son désespoir de voir qu'au Labrador les missionnaires moraves s'opposent eux aussi à son projet; sa jubilation lorsqu'Abraham accepte de l'accompagner avec sa famille; jusqu'au choc des deux premiers décès alors que les médecins allemands confirmaient qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter; suivi du moment où Abraham se voit dans l'obligation de remettre sa fillette de trois ans aux soins d'un hôpital en Allemagne; puis l'horreur d'être admis au pavillon des varioleux de l'hôpital Saint-Louis de Paris où tant les « Eskimos » que les Européens souffrent et meurent autour de lui. « À 8 heures du matin nous avons été réveillés par le cri "Noggasak est morte". On peut facilement se représenter notre effroi. Le médecin a diagnostiqué un ulcère d'estomac galopant comme cause du décès. Les pauvres parents n'ont pas cessé de pleurer du matin au soir. » (Johan Adrian Jacobsen, 14 décembre 1880) « Lorsque j'allai voir Ulrike peu après minuit, je vis que son combat touchait à sa fin. J'essayai de la réconforter, mais elle me fit signe que non de la main comme si elle ne voulait plus me voir; ce qui d'ailleurs n'était pas étonnant, car elle savait que tous les autres l'avaient précédée. Et je me sentis dans une certaine mesure coupable. [...] Malheureux êtres humains. Leur mort, je ne l'ai pas voulue, et pourtant, si je n'étais pas allé au Labrador, comme tous leurs parents, ils vivraient encore. » (Johan Adrian Jacobsen, 16 janvier 1881) Voyage avec les Eskimos du Labrador se veut un
Autorenporträt
Au printemps 2007, lorsque France Rivet dit au revoir à sa carrière de consultante en informatique, certains de ses collègues pensent qu'elle est tombée sur la tête. Mais sa fascination pour les régions polaires et ses passions de longue date pour les voyages, l'histoire, l'écriture et la photographie l'emportent et la conduisent à fonder Horizons Polaires, une entreprise à travers laquelle elle consacre son temps et ses compétences à faire découvrir l'Arctique, sa nature, ses peuples et son histoire. Tant qu'elle se souvienne, France a toujours montré un intérêt dans le domaine des communications. Les bulletins publiés par ses écoles, ses employeurs ou par les diverses organisations sociales auxquelles elle a appartenu, ont tous bénéficié de ses écrits ou de ses photographies. La passion de France pour l'histoire et la généalogie l'a amenée à faire du bénévolat pendant plus de 15 ans pour la Société de généalogie de l'Outaouais. En regardant en arrière, France se rend compte que toutes ses expériences passées l'ont préparée pour son plus grand défi à ce jour: rechercher et documenter l'histoire de huit Inuits du Labrador qui sont décédés en Europe en 1880 alors qu'ils étaient exhibés dans des zoos. En 2009, lorsque France entend parler de l'histoire d'Abraham Ulrikab, elle ne se doutait nullement que, bientôt, elle entreprendrait d'aller au fond de cette histoire. En 2014, quatre ans et trois voyages de recherche en Europe plus tard, ce projet lui a permis d'écrire son premier livre Sur les traces d'Abraham Ulrikab, le livre qui réécrit l'histoire d'Abraham.